Je ne suis pas un homme normal, je ne sais même plus si je suis un homme.
Le monde s’est écroulé il y a une quinzaine d'années, lorsque j’avais une quinzaine d’années. Je crois que je me suis écroulé avec lui. Je n’ai pas attendu la majorité pour faire parler les poings, je n’ai pas attendu d’avoir la majorité pour exprimer mon besoin de faire régner la justice. C’est un truc qui est encré en moi, gravé dans mes tripes, que ce foutu monde merdique a fait grossir, pourrir en moi comme une foutue tumeur gangrène un cerveau. J’en suis devenu obsédé, par ce besoin de justice. Je crois que c’est d’avoir été confronté à trop d’injustice, qui m’a fait développer l’envie de l’appliquer à ma manière.
Je compte plus le nombre de salopard que j’ai tabassé jusqu’à ce qu’il en perde conscience, jusqu’à entendre le son des os craqués, jusqu’à en voir le sang couler. J’ai les pognes souillées par le sang et c’est clairement pas le mien. Je suis un sacré salopard qui a autant tué qu’il a vu de gens se faire tuer. Je suis de ces types qui étaient pleins de bonnes intentions et qui se sont paumés en chemin, durant leur croisade. Je suis ce type qui sait pas comment décrocher alors que ça le bouffe depuis des années.
Je connais la loyauté, tous ne la connaissent pas.
Je sais ce que c’est que de se tenir à ses règles, ses valeurs, sa vision de la justice. Si j’ai rejoint les Spetsnaz y’a un moment de ça, c’est pas simplement pour avoir de jolis jouets qui crachent la mort par rafales.
Dans le milieu, je me fais appeler Bane. Parce que je suis le putain de fléau de tous ces salopards de merde qui font n’importe quoi en ville. Je suis le bourreau de tous ces trous de balles qui pensent pouvoir faire ce qu’ils veulent en ville. Je suis le bourreau de tous ces fils de chiens qui pensent pouvoir jouer avec la vie des gens. Je vis que pour ça, je carbure à l’alcool et aux nerfs, je m’enfile quelques drogues de temps à autre pour tenir le coup, pour éteindre ma conscience et oublier ce que j’ai pu faire, éviter que les images viennent me parasiter la tête. Je suis pas du genre sociable, je suis du genre déprimé. Un grand blasé de la vie et de l’humanité, une humanité que je considère comme pourrie jusqu’à la moelle et qui vaut plus rien, y’a plus d’espoir de retour en arrière, de retrouver quelque chose de viable. Il faut juste arracher la mauvaise herbe.
Je suis là pour ça.
Le monde s’est écroulé il y a une quinzaine d'années, lorsque j’avais une quinzaine d’années. Je crois que je me suis écroulé avec lui. Je n’ai pas attendu la majorité pour faire parler les poings, je n’ai pas attendu d’avoir la majorité pour exprimer mon besoin de faire régner la justice. C’est un truc qui est encré en moi, gravé dans mes tripes, que ce foutu monde merdique a fait grossir, pourrir en moi comme une foutue tumeur gangrène un cerveau. J’en suis devenu obsédé, par ce besoin de justice. Je crois que c’est d’avoir été confronté à trop d’injustice, qui m’a fait développer l’envie de l’appliquer à ma manière.
Je compte plus le nombre de salopard que j’ai tabassé jusqu’à ce qu’il en perde conscience, jusqu’à entendre le son des os craqués, jusqu’à en voir le sang couler. J’ai les pognes souillées par le sang et c’est clairement pas le mien. Je suis un sacré salopard qui a autant tué qu’il a vu de gens se faire tuer. Je suis de ces types qui étaient pleins de bonnes intentions et qui se sont paumés en chemin, durant leur croisade. Je suis ce type qui sait pas comment décrocher alors que ça le bouffe depuis des années.
Je connais la loyauté, tous ne la connaissent pas.
Je sais ce que c’est que de se tenir à ses règles, ses valeurs, sa vision de la justice. Si j’ai rejoint les Spetsnaz y’a un moment de ça, c’est pas simplement pour avoir de jolis jouets qui crachent la mort par rafales.
Dans le milieu, je me fais appeler Bane. Parce que je suis le putain de fléau de tous ces salopards de merde qui font n’importe quoi en ville. Je suis le bourreau de tous ces trous de balles qui pensent pouvoir faire ce qu’ils veulent en ville. Je suis le bourreau de tous ces fils de chiens qui pensent pouvoir jouer avec la vie des gens. Je vis que pour ça, je carbure à l’alcool et aux nerfs, je m’enfile quelques drogues de temps à autre pour tenir le coup, pour éteindre ma conscience et oublier ce que j’ai pu faire, éviter que les images viennent me parasiter la tête. Je suis pas du genre sociable, je suis du genre déprimé. Un grand blasé de la vie et de l’humanité, une humanité que je considère comme pourrie jusqu’à la moelle et qui vaut plus rien, y’a plus d’espoir de retour en arrière, de retrouver quelque chose de viable. Il faut juste arracher la mauvaise herbe.
Je suis là pour ça.
Quand tu fais une activité aussi dangereuse que le ferraillage de raclures, t’as plutôt intérêt à maintenir ton corps en bonne condition. Le physique est primordial et ça se voit sur moi, musculature sèche et dessinée, des muscles solides et une carcasse robuste, le genre à prendre beaucoup de coups, de chocs et voir même quelques bastos par moment sans jamais que ce soit la dernière. J’en ai pris des mandales, j’en ai encaissé des coups de panards, j’ai frôlé la mort à plusieurs reprises, mais je me suis toujours relevé. Et ça, c’est parce que j'entraîne régulièrement mon corps, je me ménage pas. Mesure le mètre quatre-vingt trois, pas le plus grand mais certainement le plus hargneux. Je sais comment compenser un déficit de taille face à une de ces asperges qui tapent plus haut que le double mètre. Croyez-moi, ce sont eux qui ont les fondations les plus fragiles.
J’ai la gueule marquée par les missions, j’ai le corps tailladé par les contrats. Chevelure sombre, taillée court au-dessus et rasée sur les côtés, tel un vrai soldat. C’est plus agréable comme ça de porter le masque. Sur ce masque noir, j’y ai fait peindre un crâne blanc, présage de mort. Je veux que mes proies savent immédiatement ce qui les attend, qu’elles remplissent leur calbute de chiasse avant même que j’ai posé un doigt sur leur petit corps. L’intimidation dans mon métier, ça joue beaucoup sur ta propre survie. Sous le masque, y’a la trogne d’un type blasé, d’un type désabusé qui croit plus en grand-chose, qui a du mal parfois à se motiver de vivre. Y’a un type à la fiole patibulaire, mâchoire carrée, les traits prononcés. Y’a un type qui sourit pas souvent et qui enrage régulièrement. Y’a un type qu’il faut pas faire chier.
Niveau de la tenue, c’est du classique militaire mercenaire ici. Des bonne vieilles rangers aux panards, pour écraser les burnes et fracasser des bouches c’est ce qu’on fait de mieux. Pantalon cargo dans des teintes sombres, tee-shirts noirs et respirants, généralement un gilet de combat par-dessus dans lequel je stock munitions, grenades et autres accessoires pour faire mal, pour tuer. Un couteau de chasse rangé dans son étui, fixé à ma cuisse droite. Une arme de poing à la ceinture, sur le flanc droit. J’aime beaucoup m’équiper en fusil d’assaut ou à pompe, histoire de faire très mal. Toujours des gants aux mains, permet une meilleure accroche et évite les mauvaises surprises liées à la transpiration.
Et un regard de tueur.
C’est important le regard de tueur.
J’ai la gueule marquée par les missions, j’ai le corps tailladé par les contrats. Chevelure sombre, taillée court au-dessus et rasée sur les côtés, tel un vrai soldat. C’est plus agréable comme ça de porter le masque. Sur ce masque noir, j’y ai fait peindre un crâne blanc, présage de mort. Je veux que mes proies savent immédiatement ce qui les attend, qu’elles remplissent leur calbute de chiasse avant même que j’ai posé un doigt sur leur petit corps. L’intimidation dans mon métier, ça joue beaucoup sur ta propre survie. Sous le masque, y’a la trogne d’un type blasé, d’un type désabusé qui croit plus en grand-chose, qui a du mal parfois à se motiver de vivre. Y’a un type à la fiole patibulaire, mâchoire carrée, les traits prononcés. Y’a un type qui sourit pas souvent et qui enrage régulièrement. Y’a un type qu’il faut pas faire chier.
Niveau de la tenue, c’est du classique militaire mercenaire ici. Des bonne vieilles rangers aux panards, pour écraser les burnes et fracasser des bouches c’est ce qu’on fait de mieux. Pantalon cargo dans des teintes sombres, tee-shirts noirs et respirants, généralement un gilet de combat par-dessus dans lequel je stock munitions, grenades et autres accessoires pour faire mal, pour tuer. Un couteau de chasse rangé dans son étui, fixé à ma cuisse droite. Une arme de poing à la ceinture, sur le flanc droit. J’aime beaucoup m’équiper en fusil d’assaut ou à pompe, histoire de faire très mal. Toujours des gants aux mains, permet une meilleure accroche et évite les mauvaises surprises liées à la transpiration.
Et un regard de tueur.
C’est important le regard de tueur.
Quand tout part en couilles, chacun fait ce qu’il peut pour survivre. Certains se montrent très débrouillards et sont capables de rebondir de façon remarquable, pour d’autres c’est plus compliqué… Quand les Etats-Unis se sont fait raser et que je me suis retrouvé orphelin et clodo à la fois, j’ai fait ce que j’ai pu pour pas être ajouté au bilan des morts. J’ai fait de nombreuses choses dont je suis pas fier, c’était nécessaire pour ne pas clamser, mais maintenant je fais des choses dont je suis pas fier simplement par désir de justice. Est-ce que de vouloir appliquer les lois te donne le droit de tuer ? C’est une question qui me trotte dans la tête depuis tellement longtemps que j’ai décidé de la noyer dans l’alcool pour ne plus y penser. C’est que j’ai jamais été capable d’y trouver une réponse satisfaisante, une réponse qui me fera arrêter de me torturer l’esprit avec la pile de cadavres que j’accumule depuis une bonne dizaine d’années.
On m’a dit un jour qu’on arrêtait de compter les morts, que dans notre métier on refroidit tellement d’enfoirés qu’on perd le compte rendu à un certain point. C’est vrai. Par contre, ce qu’on a oublié de me dire c’est que les visages eux, ne s’oublient pas. De jour comme de nuit, ils sont capables de venir te faire chier, te persécuter. Mieux vaut s’anesthésier la cervelle quand ça arrive. Moi en tout cas j’ai trouvé que cette solution, l’autre c’était de me tirer une balle dans le crâne et fin de tournage.
Je suis plutôt doué dans ce que je fais, pour ça que je suis pas capable de décrocher. Ca et aussi le fait que je saurai pas quoi foutre d’autre, tristement. C’est clairement pas une vie de tout repos, mais je suis le genre de type qui tient pas en place, qui ne sait pas rester plus de deux heures sans rien faire. Je crois que ce job est devenu ma drogue autant que mon exutoire. J’ai vu des choses affreuses, j’ai assisté à des scènes qui m’ont bousillé la tête, qui m’ont fait perdre foi en l’humanité. Alors au lieu de chialer sur mon sort dans un coin, j’ai décidé de prendre les armes et de nettoyer les rues.
Et croyez-moi qu’en cherchant bien, on trouve.
Moi, j’ai trouvé le groupe dans lequel m’engager, le groupe avec lequel survivre et surtout, apprendre. Un mentor, des frères d’armes et en moins de deux ans, j’étais devenu une machine à tuer. Depuis, je préfère me la jouer loup solitaire et réaliser mes missions en solo, mais je dis pas non à un partenariat de circonstance par moment. Je suis du genre asociale, mais pas totalement fermé aux gens. Surtout si c’est un collègue.
On m’a dit un jour qu’on arrêtait de compter les morts, que dans notre métier on refroidit tellement d’enfoirés qu’on perd le compte rendu à un certain point. C’est vrai. Par contre, ce qu’on a oublié de me dire c’est que les visages eux, ne s’oublient pas. De jour comme de nuit, ils sont capables de venir te faire chier, te persécuter. Mieux vaut s’anesthésier la cervelle quand ça arrive. Moi en tout cas j’ai trouvé que cette solution, l’autre c’était de me tirer une balle dans le crâne et fin de tournage.
Je suis plutôt doué dans ce que je fais, pour ça que je suis pas capable de décrocher. Ca et aussi le fait que je saurai pas quoi foutre d’autre, tristement. C’est clairement pas une vie de tout repos, mais je suis le genre de type qui tient pas en place, qui ne sait pas rester plus de deux heures sans rien faire. Je crois que ce job est devenu ma drogue autant que mon exutoire. J’ai vu des choses affreuses, j’ai assisté à des scènes qui m’ont bousillé la tête, qui m’ont fait perdre foi en l’humanité. Alors au lieu de chialer sur mon sort dans un coin, j’ai décidé de prendre les armes et de nettoyer les rues.
Et croyez-moi qu’en cherchant bien, on trouve.
Moi, j’ai trouvé le groupe dans lequel m’engager, le groupe avec lequel survivre et surtout, apprendre. Un mentor, des frères d’armes et en moins de deux ans, j’étais devenu une machine à tuer. Depuis, je préfère me la jouer loup solitaire et réaliser mes missions en solo, mais je dis pas non à un partenariat de circonstance par moment. Je suis du genre asociale, mais pas totalement fermé aux gens. Surtout si c’est un collègue.
Je ne souhaite pas être parrainé
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