En temps normal, on découvrirait chez ce genre de personne des nuances qui la rendraient plus humaine, plus... Crédible. Mais il est difficile d'être amené aux subtilités de la personnalité d'Arisha. Quand elle ne porte pas son masque, en tout cas. Car son identité secrète de Spetsnaz, qu'elle n'a révélé à personne, pas même à son employeuse, cache un secret d'autant plus lourd à porter qu'il met en exergue la véritable problématique chez cette pauvre jeune femme : son complexe du héro.
Persuadée d'être une véritable justicière défendant la veuve et l'orphelin, elle considère son double rôle ainsi que toute l'organisation qu'elle sert en secret comme une nécessité pour cette civilisation malade. Et ce qui est frappant, si on pouvait étudier les deux facettes de cette étrange personne, c'est la manière dont cette dichotomie est franche, et nette. Arisha est, somme toute, une véritable maniaque sous ce rôle, prête à tout pour réussir sa mission.
Pourtant aussi extrême soit-elle dans ses méthodes, Arisha possède tout de même un interdit. Ôter la vie d'autrui. Aussi horribles ou amorales soient ses ennemis, tuer est impossible pour la Spetsnaz. Le résultat du traumatisme qu'a été l'invasion de Corée.
Puis les meilleurs héros sont toujours ceux qui parvienne à conserver leur principes même dans l'adversité. Cela a put cependant poser problème lors de son intégration chez les spetsnaz, mais à été mis de côté quand ceux-ci ont pu constater l'efficacité de la jeune femme sur le terrain.
Elle est également très fan de cinéma, et avait même la volonté de devenir réalisatrice un jour ; mais sa jeunesse en Corée Unie, puis ses problèmes familiaux l'empêchèrent évidemment d'arriver à un quelconque niveau adéquat. Elle se contente seulement de consommer des films à la pelle lors de ses rares temps-libres.
Cela se ressent dans sa manière de s'habiller, des tenues sages sans excentricités et surtout pratiques pour le travail. Le noir est d'ailleurs l'une de ses couleurs préférée car peu salissant et passe partout.
La jeune femme à contrario de Rea est presque une copie conforme de sa mère, si bien qu'il en est presque difficile de déceler ses origine française. Mais à la différence de sa génitrice qui se trouvait être une dame aux manières raffinées et l'expression pleine de charme. Le visage d'Arisha lui semble toujours crispé, comme si elle se sentait mal à l'aise rien que d'exister. La moindre pression morale lui fait rapidement monter les larmes aux yeux et la morve au nez, dans un écoulements de fluides repoussant. Sa posture souvent voutée ainsi que sa gestuelle fuyant n'aide pas non plus à son charisme.
En mission, elle se présente cependant différemment.
Elle a tenue à garder le costume qu'elle utilisait, lorsqu'elle jouait les apprenties justicière en Corée. Améliorant le tout avec le matériel Spetsnaz. Une combinaison et un casque de moto, le tout renforcée par un gilet pare-balles et diverses pièces rigides transformant le tout en véritable armure. Des gants lestés, assez résistants pour protéger les mains des lames et autres armes de proximités. Enfin des chaussures militaires adaptées pour tout type de terrains.
Pour ce qui est de l'armement, Arisha ne porte jamais d'arme létale. Incarnant dans son esprit l'image du héros chevaleresque, il est fréquent qu'elle porte un petit bouclier par-balle ainsi qu'une matraque télescopique. Se jeter de front face à ses ennemis. Et a cela vient s'ajouter un tas d'outils plus utilitaires, taser, Zip ties, etc...
Malgré cela, le foyer des Ong reste un endroit heureux, encore dans l'euphorie des premiers mois de parentalité. Et le père pourtant très occupé fait tout même l'effort de dégager du temps pour s'occuper de sa fille, suite aux demandes insistantes de sa compagne. On ne peut pas dire que l'homme est particulièrement doux ou attentionné, mais pour la petite qu'est encore Arisha la présence de deux parents autour d'elle est rassurant, peu importe les pensées profondes de ceux-ci.
Un sentiment qui ne s'estompe pas avec les années et plus les deux grandissent, plus la cadette ne vit plus qu'autour de sa grande sœur. Une dynamique renforcée par sa mère qui avec le temps développe une dépendance de plus en plus forte pour un père de moins en moins présent et qui avec la naissance de Rea a carrément abandonné l'éducation de ses filles.
Mais pourtant la période reste relativement heureuse et l'équilibre du foyer bien que bancale se maintient.
Une trahison qui laissa place au dénie chez sa mère, mais qui força Arisha à devenir le pilier de son foyer.
En danger dans leur logement, elle dut se démener à seulement 9 ans pour trouver une bâtisse abandonnée où loger. Mais l'endroit n'était pas sûr et chaque jour on pouvait entendre des obus s'écraser, faisant vibrer les mûrs, ou alors c'était des fusillades, les balles perdues fusant parfois à travers la pièce manquant de blesser ou tuer quelqu'un.
Avec la guerre Arisha déjà assez docile de nature, commença à complètement s'écraser devant plus fort que soi. Une stratégie de survie peut-être misérable, mais qui permit à la famille d'être laissé en paix par les vainqueurs du conflit.
La vie après l'unification, s'était considérablement dégradée dans la famille. Arisha même pas encore adulte devait s'occuper de tout. De l'inscription de sa sœur à l'école, en passant par les repas, la lessive et l'entretien de la ruine qui leur servait de maison. Sa mère ne sortant de son état végétatif que pour entrer en rage, infligeant à la plus grande des punitions physique parfois plus proche de la bastonnade.
Pourtant, aussi dure fut la vie, Arisha n'eut pas le temps d'haïr sa situation ou en vouloir à ses parents. Elle était responsable de maintenant deux personnes et le travail quotidien occupait trop son esprit pour avoir le temps de se morfondre. Mais son attitude déjà servile évolua vers un perpétuel malaise face à autrui. En public on aurait dit que la jeune fille se sentait désolé d'infligé son existence aux autres.
Avec l'adolescence de Rea, Arisha pu de moins en moins assurer la sécurité de sa sœur, celle-ci développant une attitude de défiance pour sa famille.
Au final le seul réconfort d'Arisha fut le cinéma et les films. Bien que l'état contrôlait les biens culturelles, beaucoup de vendeurs à la sauvette vendaient des DVD pirates, des classiques du grand-écran.
Polar, action, biopic, animation Arisha regardait tous ce qui lui tomba sur la main et le temps d'1 ou 2 heures put complètement oublier le quotidien. Elle se prend particulièrement d'affection pour les films de super-héros. Et cultive le rêve d'un jour elle aussi diriger un plateau de tournage.
L'atmosphère à la maison s'était encore dégradé avec le départ de sa sœur. Habituée aux colères de sa mère, Arisha encaissait avec résilience ses crises, mais à présent sans sa cadette, la maison était complètement dénuée de vie. Si bien qu'elle aussi commença à avoir ses propres activités.
Dans l'ancienne capitale, Arisha profita donc de la nuit pour sortir patrouiller. La ville n'était pas sûr et beaucoup de personnes du coin se plaignaient de la criminalité nocturne. Alors l'esprit rempli de délires héroïques, l'adolescente sortie déguisée d'une vieille combi et d'un casque de motard avec un pied biche comme seul arme.
Une fois son casque enfilé, elle parvenait à retrouver cet état de grâce qu'elle vivait durant les entrainements. Elle se sentait calme, concentrée et complètement invincible.
Changeant de zone régulièrement, elle eu rapidement sa routine où une fois par semaine elle sortait affronter le crime.
Agression, trafic, vol. Faisant usage de violence Arisha put prévoir nombre de crimes, livrant toujours les malfaiteurs à la police.
Malgré le régime autoritaire, une tolérance des forces de l'ordre de son quartier eu lieu pour la jeune fille. Celle-ci aidait à maintenir la paix dans la zone et les habitants se trouvaient plus enclin à obéir avec la criminalité mis à mal.
Surestimant ses capacités, la jeune femme devenue une combattante expérimentée, voulut s'attaquer à une bande affiliée à l'Ugol.
Dans les sous-sols d'une boucherie, ceux-ci versait dans le trafic d'êtres humains, enlevant régulièrement des jeunes femmes des campagnes alentours.
L'opération se déroulait plutôt bien au début et Arisha put maitriser plusieurs criminels. Mais pas assez prudente, elle ne sût pas que le soir qu'elle avait choisie était celui-où le boss local était de visite et l'héroïne se retrouva rapidement submergée. Passée à tabac, puis dévêtue ont lui lia les mains et les pieds pour la jeter dans un conteneur. Depuis le temps qu'elle se confronte à ces individus, Arisha sait ce qui l'attendait, un peu de béton et elle finirait coulée dans un baril avant d'être jetée dans la baie la plus proche.
Mais là où, elle s'attendait à voir ses bourreau l'emmener, elle ne put entendre que des sons dignes d'un champ de bataille, un chaos totale. Puis plus rien. Quand la porte du conteneur s'ouvrit, elle put voir débarquer une femme à l'allure étrange, les cheveux et le teint blafard.
C'est ainsi qu'elle rencontra Nzambi, qui par hasard s'était retrouvée à devoir éliminer le fameux chef Ugol lors de la même soirée. La française libéra, Arisha et lui apporta des soins. Avec ses blessures la coréenne dut rester alitée plusieurs jours et ne pouvant rentrée chez elle sans susciter les questions de sa mère, c'est auprès de la mercenaire qu'elle trouva de l'aide. Difficile de savoir pourquoi l'albinos accepta si facilement de l'aider, peu-être une simple lubie mais Arisha y vit une véritable héroïne. Une admiration qui se renforça au fil des jours si bien que celle-ci lui demanda de pouvoir la rembourser.
Une offre acceptée par la Vrach, qui lui proposa de venir travailler en France.
Mais rentrant chez-elle pour annoncer la nouvelle à sa mère. Arisha ne trouva qu'une femme écroulée dans l'entrée fixant la porte d'un regard vitreux. La solitude avait eu raison de sa mère. Et celle-ci c'était tout simplement arrêtée de lutter, morte d'un arrêt cardiaque, probablement à cause du stress et la dépression. Arisha senti cependant un grand soulagement en voyant le corps de sa mère. Elle ne peut pas dire qu'elle la détestait vraiment, toujours attachée aux bons moment passés avec elle. mais pour autant la vie à ses côtés était devenue insoutenable.
Elle se contenta donc d’appeler les secours laisser la porte ouverte et partir avant leur arrivée.
Sans attendre, elle s'envola pour la France aux côtés de sa nouvelle mentor.
Souhaitant continuer sa double vie de justicière, elle sauta le pas et arrivée sur Paris rejoignit les Spetsnaz. Un groupe peut-être brutale mais le seul capable de peut-être rétablir l'ordre dans la société.
Réussissant l'opération avec brio, elle fut cependant décontenancée en constant que sa cible n'était autre que son père. L'homme avait changé d'identité mais sa voix et son apparence ne trompait pas.
Cependant protégée par l'environnement apaisant de son casque Arisha ne donna même pas l'occasion à son géniteur de la reconnaitre. En voyant la Spetsnaz masquée débarquer dans son bureau, l'homme s'écrasa misérablement suppliant pour sa vie dans un mélange de larmes et de bave. Au final dans cette attitude pitoyable, Arisha put se reconnaitre. Si elle n'avait pas été dans son costume probablement qu'elle aurait réagi de manière similaire.
Mais bien vite, elle se replongea dans son travail, ligotant l'homme avant de lui faire perdre connaissance avec un étranglement. Au final, elle ramena sa cible vivante à ses supérieurs qui ne manquèrent pas de lui passer un savon. Mais, finirent par ne pas lui en tenir rigueur face à tant d'efficacité sur le terrain.
Suite à cela sont père fut emmené et Arisha ne sut ce qu'il lui arriva. La chose ne la tortura pas non plus, avec les années l'homme lui avait provoqué la même sensation que face à un inconnu.
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