Malgré une certaine intelligence et des connaissances poussées pour son âge (il adore se cultiver sur tout et n’importe quoi), il en fait très naïf et facilement influençable, surtout si vous avez le moindre ascendant émotionnel sur lui : Xiang-Shu est un jeune homme loyal envers les gens qu’il aime et capable de se laisser manipuler comme une simple marionnette ! Cette confiance qu’il accorde facilement (trop facilement) aux gens l’a d’ailleurs mis en difficulté plus d’une fois et est par ailleurs la principale cause des ennuis dans lesquels il se retrouve aujourd’hui.
Pour finir, même s'il possède une notion de la justice très personnelle (pour lui, voler un riche pour se donner à soi n’est pas une injustice !), il la tient en très haute estime et c’est une des rares choses sur lesquelles il est intransigeant, car en dehors de cela, Xiang-Shu est un bout-en-train rarement capable de prendre quoi que ce soit complètement au sérieux. Peut-être l’inconscience de sa jeunesse, ou sa manière à lui d’évacuer le stress… Dans tous les cas, il fait rarement une phrase sans la ponctuer d’une connerie.
Noirs de jais, ses cheveux descendraient facilement jusqu’à sa nuque s’ils n’étaient pas tout le temps laissés au naturel, totalement explosés et sans aucune harmonie.
La jeunesse se lit aisément sur son visage régulièrement recouvert de boutons d’acné. Quant à ses yeux, ils sont marrons et arborent un épicanthus prononcé, renvoyant par ailleurs un regard qui inspirent un gros surplein de naïveté.
Mais les traits les plus caractéristiques du jeune Xiang-Shu sont les caractéristiques de Vulpes qu’il a acquis après l’épidémie du kemonomimi : ses oreilles bien humaines ont été effacées et remplacées par des oreilles canines sur le haut de son crâne recouvertes de fourrure. De plus, il possède une protubérante queue de renard dans le prolongement de son coccyx, bien touffue et avec une petite tâche blanche sur son bout. Pour achever de le rendre singulier, il a pour habitude de se maquiller à la mode Emo à laquelle il prétend appartenir et n'hésite pas à se faire quelques mèches sur sa chevelure ou sur sa queue, pour l'esthétique.
Pour finir, Xiang-Shu a l’habitude de s’habiller à la bonne mode occidentale : baskets, hoodie, jeans et T-shirt, soit quelque chose de relativement commun dans le monde entier, et surtout de passe-partout : il est déjà bien assez voyant avec ses traits de renard sans en plus arborer une tenue farfelue. Quand il doit vraiment se faire discret, il cache ses oreilles sous une casquette et enroule sa queue autour de sa taille sous son hoodie, malgré l’inconfort que cela lui procure.
Issu de cette génération née avec un Ipad dans la main, c’est très rapidement que Xiang-Shu se passionna pour tout ce qui était électronique et informatique, mais pas pour aller faire des dabs sur tik tok, non non… Lui ce qui l’intéressait c’était de coder ! A sept ans et en utilisant un moteur facile à prendre en main, le garçon avait déjà fait son premier casse-briques !
Son enfance se déroula donc sans problèmes particuliers, il était bon élève mais sans plus, sage et aimable, le garçon idéal en fait ! Un peu à l’inverse de son grand frère qui avait commencé à traîner avec des gens louches dès son seizième anniversaire. En fait, c’est surtout avec le grand frère de Xiang-Shu que ses parents avaient des problèmes tandis que ce dernier s’éloignait graduellement de l’école et droit vers une voie de délinquant.
C’est quand Bao (le grand frère de Xiang-Shu) eu 19 ans et après que la police l’ai ramené une énième fois au domicile familial qu’il fut foutu dehors, une expérience traumatisante pour le petit Xiang-Shu qui avait malgré tout une relation fusionnelle avec son frère.
Après cela, les années passèrent, Xiang-Shu garda le contact avec Bao mais devait bien trop souvent l’aider à faire quelques lignes de codes pour ses différentes combines. L’apothéose survînt le 3 Mai 2028 quand Bao demanda à son jeune frère de desencrypter une clé USB qui contenait les plans d’une banque. Comprenant immédiatement ce qui se tramait, Xiang-Shu refusa d’aider son grand-frère à réaliser ce casse… Bao le prit plutôt bien… et par plutôt bien on entend qu’il kidnappa Xiang-Shu à la sortie de l’école et le força à désencrypter les plans à coups de tartes dans la tronche avant de le libérer. Inutile de dire qu’après cet épisode, Xiang-Shu coupa tous les ponts avec son frère et ses parents fous de rage allaient très vite se rendre aux autorités pour balancer ce fils indigne qui, non comptant de foutre sa vie en l’air, entraînait son petit frère avec lui ! Mais ils n’en eurent jamais le temps…
C’est le lendemain par le biais de la TV qu’ils apprirent la mort de Bao, abattu avec ses camarades au cours de leur braquage après avoir résisté à la police et même exécuté plusieurs otages innocents. Le déshonneur des Lin était grand, mais les en plus de leur deuil, ils eurent bientôt à accueillir des enquêteurs de police qui semblaient soupçonner de manière de plus en plus marquée le jeune Xiang-Shu d’avoir aidé son frère, peut-être même dirigé l’opération (un cerveau criminel de 14 ans, c’est pas commun mais pas inédit).
De là, les Lin ne prirent pas le risque d’affronter la justice : ils placèrent le jeune Xiang-Shu dans le premier bateau en partance de Hong-Kong, direction le Japon où il pourrait échapper aux autorités. L’avenir leur donna raison le lendemain même quand les autorités débarquèrent à la maison familiale pour arrêter Xiang-Shu pour complicité de meurtres et conspiration pour commettre un braquage de banques… Des charges bien assez lourdes pour l’envoyer à la chaise électrique le jour de son dix-huitième anniversaire, mais heureusement, Xiang-Shu était déja loin en pleine mer…
Bien entendu, l’enquête avait été bâclée pour trouver un coupable à punir le plus vite possible et bien que le procès n'eut pas lieu en l’absence de l’accusé, les preuves avancées par la police (qu’il découvrit plus tard en piratant à distance leurs ordinateurs) étaient formidablement bien éditées pour le faire passer pour un bouc émissaire ! Aucun doute, si Xiang-Shu remettait un jour les pieds aux Philippines, il serait le baby Ama du XXIème siècle.
C’est donc seul au monde, au Japon que xiang-Shu tenta de recommencer sa vie, mais en temps que criminel recherché, hors de question de se rendre dans un foyer ou d’essayer de rentrer dans la légalité dans l’immédiat… Même sans traité d’extradition, une expulsion était vite arrivée… Xiang-Shu vécu donc de mendicité et de micro-boulots les premiers mois, une vaste dégradation de son niveau de vie d’avant ! Lui qui était né avec une cuillère en argent dans la bouche. Bientôt cependant, il alla rejoindre les jeunes squatteurs de Shinjuku, un phénomène endémique que celui de ces jeunes Japonais qui vivaient dans la rue. chinois ou pas, Xiang-Shu fut accueilli dans leur communauté à bras ouverts et, en tant que non Japonophone, il se lia rapidement d’amitié avec Luis, Dee, Kapena et Jordan, tous les quatre des orphelins Américains nés à la base de Tokyo avant que leur pays ne soit réduit en cendres.
La vie dans la rue était misérable, mais au moins, avec ses amis et sa nouvelle communauté, Xiang-Shu n’était plus seul. Bien vite, il se laissa embarquer par les discours anticapitalistes et anti-establishment de Kapena, le leader de leur groupe : un grand et fort Hawaïen à dreadlocks. Pour leurs autres parts, Dee était une afro-américaine belle comme un joyau, Luis un latino au crâne rasé assez cliché à tout le temps parler de “holmes” et “esse”, et Jordan elle la cadette du groupe, une jeune caucasienne aux cheveux blonds comme les blés et très timide.
Dans la réalité cependant, les actions du groupe de “révolutionnaires” de Kapena étaient bien plus terre à terre : vivant dans la rue depuis leur enfance, les quatre Américains étaient des experts en vol, cambriolages et autres actions illégales, des actions pour lesquelles Xiang-Shu dû, à contrecoeur, se mettre à niveau dans un premier temps. Cependant…
Cependant quand Xiang-Shu fit part à son groupe de ses talents en informatique, ces derniers se montrèrent très intéressés par les qualités d’informaticien de Xiang-Shu. De cette manière, une fois un ordinateur acquis, le business model du petit gang changea drastiquement : fini les vols au hasard, maintenant Xiang-Shu pouvait enquêter, cibler les riches, les nantis et les pourris, et il ne restait plus qu’à lancer une attaque bien préparée contre eux pour leur subtiliser quelques biens qu’ils avaient en trop. Xiang-Shu ne pû s’empêcher de remarquer que ce qu’il faisait alors était exactement ce qu’on l’avait accusé de faire aux Philippines, mais qu’importe… Là, il était forcé de le faire, et puis hé ! Il pouvait apaiser sa confiance avec les discours de Kapena : si ces gens redistribuaient un peu de leur richesse, il n’aurait pas à se servir. Ce n’était donc pas du vol ! C’était de la répartition, pas pareil ! (d’autant qu’il n’étaient pas rare qu’ils partagent leur butin avec les gosses des rues de Shinjuku où ils allaient encore bien assez souvent).
Le petit gang de misfits de Xiang-Shu faisait ainsi 5 membres, qui attirèrent vite l’attention sur eux ! Il devînt donc indispensable de bouger, quitter Shinjuku pour d’autres quartiers, voire d’autres villes à mesure de leurs actions. ce qui leur valait de bouger régulièrement dès qu’un endroit devenait trop chaud pour eux.
Par contre, bien que restants nomades, le train de vie de leur petite famille finit cependant par décoller un peu au cours de l’année 2030 : Kapena et Luis (mine de rien, les aînés de 4 ans) s’absentaient, parfois des jours entiers pour revenir avec un bon pactole. Parfois il amenait dans leur équipe l’une ou l’autre personne pour l’aider dans ses “coups”, des affaires toujours bien payées mais visiblement internationales. D’ailleurs, Xiang-Shu lui-même l’accompagna à quelques reprises (son premier voyage en Delamain était inoubliable !) pour lui fournir un soutien informatique pendant que Luis et Kapena faisaient mumuse avec un masque sur la tronche (dieu sait pourquoi).
Arrivé le jour de ses 17 ans, et c’est là que le kemonomimi frappa, laissant le corps du jeune garçon transformé à jamais. D’abord choqué et complètement traumatisé par l’expérience, il finit par accepter sa condition, même s'il avait maintenant des gens bien lourds à repousser tous les jours dans la rue (à base de “je peux toucher vos oreilles ? Ou votre queue ?”). Dee aussi s’était transformée d’ailleurs : elle était devenue une femme-chat. Leur vie ne changea au final pas beaucoup si ce n’est que Xiang-Shu avait maintenant parfois des envies surprenament fortes de creuser des trous pour y enterrer des trucs et que Dee ne pouvait plus voir une pelote de laine sans devenir subitement excitée, mais bon, ce n’était qu’un détail…
Le scoubi-gang multiplia donc ses petits coups, toujours apportés par Luis et Kapena, et la vie suivait son cours jusqu’à cette journée de Janvier 2032 quand les deux aînés du groupe revinrent à la maison avec “le coup du siècle”. Ce coup du siècle s’appelait Kazuya Watanabe, un entrepreneur et sénateur, visiblement pourri jusqu’à la moëlle et parvenant toujours à se tirer de mauvais pas… Pas cette fois par contre !
C’est un commanditaire anonyme qui voulait recruter le petit groupe pour exposer toutes les saletés dans lesquelles Watanabe était trempé, tous les détournements de fonds, les abus sur mineurs et autres joyeusetés qui détruiraient sa carrière politique. Détruire un politicien véreux et se faire un max de fric au passage, comment dire non ?! Le groupe se prit même à rêver d’une retraite bien méritée à Puerto Rico après ce coup-là.
Xiang-Shu commença donc par déterrer un maximum de saletés sur ce type online, ainsi que son emploi du temps pour éventuellement s’introduire chez lui, dans son bureau etc… Mais ce que ni Xiang-Shu, ni Dee, ni Jordan ne savaient, c’était que Luis et Kapena avaient d’autres plans…
En vérité, le contrat en était un d’assassinat, et c’est horrifié que Xiang-Shu et les autres virent leurs aînés descendre de sang-froid le sénateur alors qu’il se dirigeait vers sa voiture. De retour à la planque, une violente dispute s’ensuivit : Xiang-Shu et les filles pointaient justement qu’ils n’avaient jamais été d’accord pour une telle chose, tandis que Luis et Kapena eux, ne voyaient que l’argent colossal que ce contrat allait leur rapporter.
Xiang-Shu se sentit mal, mal d’avoir participé à ça et surtout mal de voir ses amis abandonner leurs principes pour de l’argent. Il se précipita dans la salle de bains pour vomir, et c’est là que l’apocalypse démarra.
Xiang ne vit jamais le visage de ceux qui assassinèrent ses amis, ce qui était sûr, c’était que ce n’était pas des flics. Un trou de balle à travers la porte lui permit de voir ses amis allongés au sol, criblés de balles, leurs yeux vitreux et figés dans la mort. Xiang cria, mais il eut le réflexe de se précipiter par la fenêtre avant que les assaillants ne criblent la porte de balles. Avec juste les vêtements qu’il portait, Xiang s’enfuit en courant, pleurant toutes les larmes de son corps en réalisant qu’il avait perdu sa famille… Encore…
Le jeune Chinois ne prit pas le temps de se relever de ce vilain coup : dès qu’il le put (soit dans les 24 heures), il s’embarqua comme mousse à bord d’un porte-conteneur pour un aller simple, n’importe où tant que ce n’était pas les Philippines ou le Japon. Il n’eut même pas le temps de voir passer aux informations son visage comme le seul rescapé du groupe ayant tué le sénateur. Maintenant, Xiang avait deux crimes capitaux au-dessus de la tête : un aux Philippines, l’autre au Japon… Et même si la première fois était une injustice des plus totales, la seconde était entièrement méritée. Seulement voilà, Xiang-Shu voulait vivre, il n'allait pas se rendre aux autorités et se laisser pendre pour ce crime, pas plus qu’il n’allait se laisser électrocuter pour le premier.
Coupé du monde, à bord du porte-conteneurs à destination de l’autre bout du monde, Xiang-Shu eut tout le temps du monde pour réfléchir… À ses yeux, ceux qui avaient embauché Kapena et Luis pour tuer le sénateur étaient les mêmes qui les avaient ensuite massacrés, et pour les avoir ainsi retournés, il n’y avait pas que de l’argent, ce n’était pas possible… Et Dee, Jordan… Autant lui avait été le complice involontaire de leur crime, autant elles étaient totalement innocentes, et mortes maintenant… Par leur faute partagée, ou plutôt par la volonté de ce “commentaire”... Qui pouvait-il être, et pourquoi ?
Xiang-Shu n’en avait aucune idée et avec maintenant deux mandats d’arrêt au derrière, il allait devoir faire profil bas et se refaire une santé s’il ne voulait pas se retrouver les menottes aux poignets dès qu’il toucherait terre. Mais un jour, il pourrait rendre la pareille à ces meurtriers… Un jour, il allait exposer ces gens, plus salauds encore que leur malheureuse victime. Mais pas tout de suite. Là, maintenant, il devait survivre, reprendre sa vie de zéro, ailleurs, et tout seul… Encore…
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