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Majima Goro - Shinamo no Kyouken [Finit !]

Majima Goro
Majima Goro

Carte d'identité
Genre: Homme
Âge: 35 ans
Origine: Japonais
Orientation sexuelle: Pansexuel
Nom de code: Mad Dog
Spécialité / Métier: Limier des Dokugumi
Compétences: ///
Accréditations: ///
https://enjoyyourcrime.forumgaming.fr/t1341-dossier-majima-goro
Majima GORO35 ansJaponaisPansexuelLimier des DokugumiMad DogVrachL'esprit libreFaire la fierté des Yakuzas !''Heh... High five, brain.''
Entre chaotique et instable, le coeur balance.
Majima n’est pas le genre de personne qui donne l’impression d’avoir une quelconque forme de stabilité. Depuis toujours, c’est en effet l’un des éléments les plus erratiques de sa famille de yakuza. Furieusement addict à la violence, tout combat est bon à prendre, toute bataille est plaisante à livrer, aussi bas en soit les intérêts. Brutaliser, écraser des sous-fifres qui n’ont pas la moindre valeur pour leur rappeler leur place. Faire tomber des géants pour se dresser au-dessus d’eux du haut de leurs titres et leurs réputations. La violence a toujours été plus qu’un moyen de résoudre les soucis : c’est là toute la communication et la compréhension de l’univers dont il a besoin pour correctement avancer.

Les yakuza, par un miracle d’éducation via leur mode de vie, réussirent à encadrer une personnalité où le concept même de frein ou de demi-mesure était absent. Un sens de l’honneur vint au chien fou qu’est Majima à ce moment-là, en faisant un limier particulièrement efficace. Consacrant un fanatisme profond pour ce qui lui semble être “l’honneur et la gloire”, il lui arrive parfois d’être un électrion assez libre pour se retrouver dans des situations que ses supérieurs lui reprocheraient par la suite. La meilleure parade qu’il ait trouvé jusqu’ici est de faire ce qui lui est demandé, en ajoutant des petits extras propres à sa démence.

Aussi idiot puisse-t-il donner l’impression d’être, de part ce caractère à circuit-court et explosif, Majima est de loin capable de comprendre les enjeux de son clan. L’influence des yakuza, leurs besoins, leurs plans… même si il n’est jamais trop mit au courant des choses, son époque en tant que capitaine lui a largement permis de comprendre ce monde et savoir ce qui devait être fait, afin de pouvoir agir en conséquence et protéger ses frères d’armes, ainsi que son pays. Car pour lui, le Japon n’a aucune chance de persister à travers les années s’il perd ses valeurs les plus anciennes et solides, tels que les yakuza !

Son isolement prolongé aurait pu être source de problèmes, mais il en a été tout l’inverse. Son inertie dans sa cellule de luxe laisse voir combien il est fidèle à ses valeurs, ainsi qu’à son clan, bien que cela ait été totalement avalé par les Dokugumi. Les réticences du passé sont bien loin, suite à cette union, et en cette année nouvelle, il accepte totalement cette situation pour montrer toute sa loyauté, en reprenant son rôle de chien fou !
''Right, wrong... Nobody's got a clue what the difference is in this town. So I'm gonna have more fun... and live crazier than any of 'em.''
Le fleuron du loubard japonais incarné en un physique.
Du haut de son mètre quatre-vingt-six, il dépasse la majorité de ses pairs quand il n'est pas à se pencher ou se courber, comme le veut son affreuse manie de se tordre le dos. Cette posture ne fait qu'ajouter à son air menaçant, issu de ses muscles si bien travaillés, dessinés, et de cette aura terrifiante qui émane de lui. Majima éveille les craintes à chaque mouvement, de ses bras forts, ses doigts élongés, ses jambes agiles... tout chez lui respire les mouvements fins et précis d'un animal en chasse.

Ce n'était pas comme si son visage aidait à rassurer, d'ailleurs. Son air erratique permanent contraste horriblement avec sa barbe courte, finement taillé et sa coupe très droite. Un dégradé sur la nuque, deux mèches à l’avance… Fut un temps, il avait une queue de cheval raffinée et élégante, très classe même, qu’il avait troqué pour ce style plus fluide et moins encombrant pour le combat. L’autre détail qui saute aux yeux, c’est littéralement son oeil, unique. Cyclope depuis une dizaine d’années déjà, son cache-œil noir arbore une gravure de serpent en argent, marque d’un succès passé qu’il porte fièrement sur lui. Mais la plus grande marque de crainte, c’est son tatouage. Un chaos de fleur et de nuages, couvrant l’arrière de ses cuisses et s’étirant dans tout son dos, en passant par ses fesses, recouvrant aussi ses épaules chaque côté de son torse. Au milieu des fleurs ondule un serpent, et au centre de son dos se dresse un masque de oni terrifiant, ressemblant à celui qu’il porte lorsqu’il est en mission.

L’accoutrement de ce grand dadais oscille entre le kitch et le classieux. Tantôt on le voit en costume trois pièce, avec une chemise rouge vive qui mettrait en avant sa dangerosité à la manière de ces grenouilles chargées de poisons. Tantôt vous le verrez avec une veste aux allures de peau ophydienne, son torse fièrement exposé.Les pantalons, toujours proches du corps pour bien pouvoir se mouvoir. Les chaussures ? Le genre classieux avec des talonnettes. Parce qu’envoyer ça dans la gueule d’un paumard, c’est quand même cent fois plus douloureux que des baskets !
''It's the story of a normal boy. For now.''
La plupart des enfants n’ont pas besoin de voir de psy, et encore moins autant de fois. Aucun parent ne se réjouit d’entendre que son enfant n’a “aucune pédale de frein”, pour calmer ses émotions. Un haut potentiel émotionnel rend leur fils très empathique, mais aussi terriblement extravagant, dans absolument tout ce qu’il entreprend. De la plus simple discussion à sa manière d’être, le jeune homme avait une énergie absolument débordante, qu’il investissait dans le jeu, les études, et qui l’amenèrent plus d’une fois en conseil de discipline.
Dangereux.
C’était le seul mot que les professeurs avaient à la bouche. Un danger pour les autres enfants qui avaient tendance à craindre la simple présence du petit Majima à l’enthousiasme beaucoup trop explosif. C’est pourquoi, avec les années et une amélioration quasi inexistante, son père se décida à convenir d’un arrangement avec sa femme : si leur enfant restait cet espèce de chien enragé, il lui trouverait un domaine dans lequel cette énergie pourrait être utilisée pour cela…

''We might have a dog, for that.''
"Capitaine Kazama ? Oui, c’est au sujet des bars de Sotenbori, nous… oui, nous sommes encore sur l’affaire. Ils ont cette espèce de… de bande de gorilles humains qui continue de repousser nos percepteurs. Nous n’avons toujours pas pu récupérer les dettes du mois dernier. Et à ce rythme, nous allons raté celle de ce mois-ci. Notre famille va passer pour des faibles si nous ne parvenons pas à reprendre la main ! Mais une intervention armée pour si peu risquerait de vite nous foutre la police sur le dos pour un moment. On perdrait des mois de dettes !

… Vous nous envoyez qui ?... Excusez moi le réseau est vraiment mauvais. Un chien ? Pour ça ? Je vois. Enfin, je crois ? Vous l’avez envoyé hier ? Bien, capitaine. Alors nous envoyons un groupe pour le soutenir et-..

… Juste un duo de percepteurs ? Vous semblez vraiment confiant. C’est qu’il doit être efficace, ce… Majima ?"



''Feel free to fight amongst yerselves. But if ya even think of touchin' my territory... I'll guarantee you'll regret it.''
Aux alentours de sa vingtaine, après avoir eut un rôle de gentil chien à transporter des informations, des messages et allumer les clopes de ses supérieurs, Majima avait très vite été envoyé en chair à canon sur des petits boulots où il fallait faire acte de présence. Montrer les crocs au besoin. Le moment où il réussit enfin à se démarquer du lot fut lorsqu’il fallait se servir de ces fameux crocs. Là, le jeune loubard n’avait pas son égal. Au coeur des jeunes recrues, qui tentaient de ramener des filles aux soirées pour se faire remarquer des chefs, il venait aux réunions et à ces sorties de débauche avec de nouvelles cicatrices. De nouvelles blessures. De nouvelles prouesses. Le dernier clou dans le cercueil des commerçants du coin fut cette réussite, à Sotenbori.

Petite ville sympathique et cocasse du Japon, dans la périphérie de Tokyo, le dangereux Majima eut droit à un poste de chef. Responsable d’une escouade de yakuzas, il put diriger ces derniers d’une main de fer dans la ville afin de faire respecter l’ordre, de gérer les afflux des commerces et permettre au clan qu’il servait de pleinement bénéficier de toutes les saveurs de la ville. La visite d’un capitaine ou d’un leader de famille était toujours un événement, qu’il réceptionnait avec une aisance troublante. Des filles, de l’alcool, de la musique. C’était toujours ce qui devait sortir de ce genre d’événements : de la satisfaction et de la fierté. Si les chefs étaient content, Majima était content. Et il pouvait continuer de faire son bordel, avec grand plaisir !

Le soucis d’être capitaine, et de gérer ce genre de petit patelin plein de cabarets et autres bordels, c’était qu’il fallait faire face aux imprévus. Et au monde qui allait évoluer.


''Well that's a real kick in the dick. ''
Avec le chaos aux USA, et la conquête de la Corée Unie, une exode massive eut lieu au Japon. Des personnes cherchant un refuge, cherchant un endroit où se mettre à l’abri… et d’autre cherchant à essayer de se faire une place.

Entre la détresse et la panique, certains endroits se mirent à se faire envahir de petites frappes, essayant de se faire une place dans ce monde qui les avaient rejeté. Dans ce pays qui tremblait sous l’afflux de cette exode. Pour Majima, c’était simplement une occasion de gagner plus de réputation encore auprès de ses chefs. Pour prendre du galon. Et c’est là qu’il rencontra un coréen très particulier. Un mec, avec un oeil en moins, arborant une stature assez effrayante. Ce genre de colosse qui se prend pour un monstre de guerre, il en avait vu plein. Mais des comme lui ? Jamais.

Une série d’erreurs de jugements et de mauvais leadership l’avait amené à tenter un assaut sur ce gros tas de muscles, et le groupe de parasites qu’il se traînait. Un assaut qui, pour Majima, aurait dû être héroïque. Une bataille comme on en raconte sur les légendes de la famille Shinamo, pour laquelle il travaillait. Bien ambitieux. Bien arrogant. On aurait pu souhaiter que cette défaite lui apprenne l’humilité, mais Majima était beaucoup trop téméraire, déterminé et idiot pour simplement encaisser la défaite.


''Rather lose an eye than bow to you, bitch.''
‘White Snake’ Chul-moo, c’était ainsi que se faisait appeler le géant coréen qui avait débarqué à Sotenbori. Rapidement, il avait fait d’un des cabarets du coin son QG et avait entamé de voler le territoire aux yakuza de la famille Shinamo. Il fut prit de court, surprit par une tentative d’attaque des propriétaires des lieux. Ils prenaient apparemment mal une telle intervention sur leur territoire et souhaitaient déloger la concurrence. Une décision bien vaillante, mais bien sotte. Les effectifs se valaient, mais avec un homme faisandé en combat comme le coréen, la victoire leur était assuré. Surtout avec les restrictions d’armement du Japon qui, à l’époque, étaient bien plus denses qu’aujourd’hui. Sans armes à feu, le combat se fit à force de poings et de lames, et tourna bien vite en la faveur du coréen. Jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un seul d’entre eux. Un jeunot aux cheveux noirs qui, malgré les coups, malgré les estocs, restait debout, et continuait de hacher ses hommes, uns à uns.

Le titan se décida à intervenir pour affronter ce chien de garde. Ce duel était la marque de son respect, mais aussi sa méthode pour mettre fin au carnage. Un combat rude, où il n’avait pourtant jamais perdu l’ascendant. Chaque coup, chaque chute du yakuza lui  donnait l’impression qu’il avait gagné. Mais inéluctablement, cela se soldait par une nouvelle tentative d’attaque de la part du jeune homme. Alors pour lui faire comprendre l’étendue de la situation et de sa défaite… Le géant décida de lui donner une leçon qui lui avait servi autrefois. Dans un élan de ‘bonté’, plutôt que de le battre à mort, le coréen arracha l’oeil de son adversaire. De sang froid.

Chul-moo pensait que cette punition suffirait, lui qui l’avait subie il y a si longtemps. Il espérait que cette humiliation, cette défaite seraient enfin le tournant dans la vie de ce garçon. L’occasion de mûrir. La seule raison de cette seconde chance qu’il lui offrait était à cause de l’âge de son adversaire, proche de celui de son fils... Une décision empathique, mais imprudente qui eut totalement l’effet inverse : le limier des Shinamo se releva, de sa propre flaque de sang, avec un sourire de démon. Un visage fou qui vint teindre le coeur du géant d’une horreur glaciale. La seconde d’hésitation à cet instant lui coûta la vie. Une estoc, bien placée, dans le foie. Et la suite se conclu dans plus encore de sang.

Quand les renforts de la famille Shinamo arrivèrent, ils ne trouvèrent que quelques survivants exténués, et Majima, assit sur le corps du géant. Les yakuza étaient troublés d’un tel résultat : Majima savait qu’ils allaient arriver. Il avait été prévenu. Il savait que les clans du Japon étaient en détresse devant ce chaos mondial, et que pourtant un groupe arriverait pour essayer de soutenir leur assaut. Pourtant, il avait agit ainsi, avec une rage digne d’un monstre… Ce jour-là, un de ses pairs lui tendit la main, pour l’aider à se relever. Un homme de la famille qui lui sourit un rien, posant quelques mots qui marquèrent le début d’une belle amitié !

“Kiryu, de la branche Dojima du clan… T’es fracassé toi, hein ?”


''I INVENTED the tax !''
La tatoueuse finissait tout juste son œuvre, poussant un soupir d’effort conséquent. Après plusieurs semaines, et de longues heures de travail, elle avait fini cet océan de fleurs, d’écailles et ce masque terrifiant au centre du dos de son client. Une pièce conséquente, marque de respect, d’affirmation de qui il était au sein de ses pairs. L’énorme fresque officialisant le statut de ‘véritable’ yakuza de Majima venait d’être terminée !

Fier au possible, le borgne fit son retour au milieu de ses pairs en grandes pompes ! Une sorte de ‘new year, new me’. Et cela avec un style… kitch. Cette veste, ces gants noirs, ce petit tantô dissimulé, ce cache-oeil ophydéen… Son exubérance allait parfois jusque dans sa démarche, ou son rire que certains qualifiaient de “maléfique”. Un surnom faisait écho dans les esprits des familles de yakuza : Shinamo no Kyouken. Le limier qui vient récolter les dettes, assurer que les comptes sont bons pour la famille qu’il sert, et mordre les imprudents. Il aurait pu être un asset puissant pour une famille tout aussi puissante. Mais malheureusement, les yakuza étaient en voie d’extinction. Les années passaient et un curieux mouvement commençait à devenir de plus en plus… conséquent. L’évolution de ce clan qui avalait tous les autres, dans un désir d’unité patriotique : les Dokugumi.

La famille Shimano, connue pour leur méthodes brutales et leur fonction de percepteurs, se retrouvait troublée par cette prise de pouvoir. Comme de nombreuses autres branches du clan, ils essayaient de négocier pour éviter une fusion, de peur que cette créature tentaculaire que soit les Dokugumi ne devienne trop grande et encombrante à gérer pour quelque chose de si élégant et fin que les yakuza. De crainte de perdre leurs valeurs, aussi, et leur héritage qui perdurait depuis bien des générations déjà. Des mots nobles, qui venaient pourtant de la bouche des plus bourrus d’entre eux ! Bras droit du capitaine de cette époque, Majima se contentait de faire ce qui lui était demandé, en traquant et calment ceux qui tentaient de tenir tête à la taxe, toujours aussi véhément et intense. Bien qu’au fil des ans, il se soit enfin trouvé quelques amis avec lesquels… évoluer correctement.


''Whaddya think, Kiryu-chan ?! Ain't I red hot ?''
Une chemise rouge, une boutade demandant l’avis de son pote sur sa tenue. Majima était plus qu’enthousiaste de voir qu’après autant d’années écoulées, son ami Kiryu avait pris du galon. Le clan, dont leur famille faisait partie, avait fini par être absorbé il y a un moment déjà par les Dokugumi, donnant une nouvelle hiérarchie à leur propre famille. Dans ces temps troubles et intenses de changement, le cyclope était fier et heureux que son ami de triade soit enfin capitaine. De quoi gérer plus, jouer avec l’immobilier et les placements, mais surtout se rapprocher d’un poste de lieutenant. C’est à ce moment-là que se posa la question fatidique.

Quel était l’avenir de Majima ? Comment pouvait-il progresser, en tant que chien de chasse ? Peut-être redevenir le capitaine d’une équipe de limiers ? L’idée lui plaisait bien. Mais pour cela, il devait absolument montrer qu’il pouvait de nouveau gérer un groupe. Ou peut-être simplement devait-il essayer de convaincre le reste des Shinamo de se laisser aller à la fusion ? Après tout, ce groupe était encore très réticent et les conflits internes étaient encore… nombreux. Ce qu’il faudrait, ce sont des anciennes têtes connues pour aider à juguler tout cela.. Pourquoi pas essayer cela, tiens !

Une brillante idée survint dans son esprit embrumé par les quelques verres consommés, pour fêter la promotion de son camarade ! Peut-être que si il l’avait eu sobre, cette pensée, il n’aurait pas été dans une situation aussi catastrophique.


''Understandable, have a great day !''
Convaincre les Shinamo n’avait pas marché, à l’époque. Et la plupart des types qui n’avaient pas suivi le mouvements étaient devenu des criminels de bas étages sans trop de portée, tandis que les problématiques finissaient avec une paire de chaussures en béton au fond de l’océan. L’idée de Majima était toute simple : malgré les longues années qui s’étaient écoulées, il espérait réussir à faire rejoindre à son ancien boss - Oda- les Dokugumi. Après tout, ce mec était une sacré pointure dans le domaine ! Ce serait un super ajout et son ticket pour une place de capitaine, non !? Ramener une personne qui pouvait unifier les troupes, c’était un super bonus pour le clan !

Après avoir passé un peu de temps à le retrouver, il avait fini par réussir à le convaincre de venir à un meeting avec un haut placé. Une idée superbe d’après lui, qui avait décidé de donner le meilleur cadre à cette rencontre. Comme il savait si bien le faire, il avait tout organisé ! Une table dans un endroit sympa, une belle ambiance, et après un peu d’attente… Un comptable ? Majima pensait que le dignitaire Dokugumi viendrait seul, mais il voulait apparemment faire quelques tri dans les comptes, ou parlé d’histoires passées ? Aucune idée. C’était flou pour lui, les histoires internes de ce style. Tout ce qu’il comprenait, c’était que le responsable du recrutement les rejoindrait plus tard.

Cette situation de check de comptes, fort heureusement, sauva la vie de ce même capitaine. Car l’ancien yakuza, à peine arrivé, poignarda ce qu’il pensait être le Dokugumi sous l’oeil désemparé et surprit de Majima. Apparemment, pour cet ancien lieutenant des Shinamo, la vengeance des codes de ce qu’il pensait être les ‘vrais’ yakuza valait plus que sa propre vie, et celle de son ancien chien fou. Oda n’était pas idiot, et il savait que cela condamnerait Majima. Ce fut avec le coeur confus et l’air penaud que le borgne exécuta celui qu’il avait toujours servi d’une lame dans la nuque. Mais une telle bavure lui valut… beaucoup.

Avec un tel manque de jugement, les Dokugumi ne savaient pas si faire confiance à Majima ne revenait pas à valider sa bêtise. Dans l’attente de donner un jugement, ils décidèrent de lui donner une punition adéquate : le mettre en cage. Pas au milieu des détenus d’une prison, non, mais dans un établissement que l’on appelle un “Hôtel Fantôme”.Le genre d’ancien bloc qui donnait des airs d’entrepôt, où de nombreuses chambres identiques et isolées servaient de cage pour des personnes que l’on souhaite faire disparaître pendant un temps. Parfois quelques mois, parfois plus… On est rarement pensionnaire volontaire, dans ce genre d’endroit. Et à la grande surprise du jury qui lui fut attribué, le borgne accepta, comme un bon chien, sa sentence.

Le Japon, et surtout les Dokugumi, avaient toujours énormément à faire. Entre les Geyster et les Spestnaz qui étaient à tantôt les aider et tantôt les massacrer, en plus de toutes les autres affaires et de tout ce que leur pays allait subir dans les années suivantes, on perdit de vue cet homme. Ce chien, abandonné à son sort, dans l’attente de son jugement. Il attendit, sagement. Tout ce temps.


''OUT OF MY CAGE ! AT LAST !''
Trois longues années.
C’est super long, trois années d’emprisonnement. Seul. Sans aucun contact humain, aucune discussion, rien. Même dans une chambre d’hôtel si confortable, même avec deux repas par jour, même avec la télé locale. On s’ennuie vite, dans une cage. On fait du sport, on zappe, on s’emmerde, et on se met à réfléchir… Quand on est un yakuza, on se met à se demander si l’on veut vraiment devenir quelqu’un de très haut gradé. Lieutenant, c’est une énorme responsabilité non ? Trop de choses à gérer. En revanche, capitaine ou limier, c’était parfait. Surtout dans le climat actuel, avec les bleus et les rouges qui se mettaient sur le coin de la gueule. Jouer les Vrach, ce serait sympa pour lui non ? Il pourrait éventuellement ramener de l’argent, des infos à sa famille, et surtout des contacts. Il se voyait bien être un pilier des Dokugumi, eux qui étaient installés depuis maintenant une solide dizaine d’années…

Ses réflexions avaient bien altéré sa manière de pensée. Et un jour, alors qu’il nettoyait son cache-oeil, il entendit un grincement métallique sonore. Habituellement, la bouffe ici est servie sur un plateau via une trappe en bas de la porte. Mais aujourd’hui, c’était la porte elle-même qui s’était ouverte. Un visage familier se présenta avec une mine… pétrifié. Kiryu, en personne, qui découvrait que cet ‘actif fantôme’ coincé ici depuis trois ans, c’était lui. Majima.

Toujours capitaine, son ami de toujours avait entamé de rechercher les anciens noms des yakuza qui avaient fuit les Dokugumi pour mettre un terme à toute éventuelle nouvelle situation “Oda”. Situation dans laquelle il était convaincu que son ami avait laissé la vie. Rien n’était moins vrai. Dans les ‘fantômes’ qu’il traquait, il savait que l’un d’entre eux était ici mais… jamais il n’aurait cru que ce soit Majima. Et encore moins qu’il soit resté en place.

De toutes les personnes au monde, jamais il n’aurait cru le chien fou capable de se tenir à l’écart, sagement. Trois ans, où il avait été un ange, n’essayant rien pour s’enfuir, en attendant son jugement. Cette simple preuve, accompagnée d’une promesse de garant du capitaine, suffit à le faire réintégrer dans la famille. Lui et Kiryu firent quelques arrangements, bien sûr, quelques mises en place, comme cette officialisation de son statut de Vrach pour ramener de l’argent aux Dokugumi. Et mieux pouvoir agir avec l’ordre du monde actuel. Ainsi que quelques ajustements pour éviter que lui-même ne finisse dans une situation complexe, si Majima ne se tenait pas à carreau.

Et c’est ainsi que les yakuzas venaient de retrouver leur limier le plus féroce. L’imprévisible et instable Majima Goro… il allait pouvoir retrouver sa vie de fanatique de son clan, et faire la fierté des Dokugumi !
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