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Yeva al-Saade - V for Vendetta [TW:scarification/suicide] [Terminée]

Yeva al-Saade
Yeva al-Saade

Carte d'identité
Genre: Femme
Âge: 25 ans
Origine: Irakienne
Orientation sexuelle: Pansexuelle
Nom de code: V
Spécialité / Métier: Agent à Vorkutlag
Compétences: Violence Nv.1 | Urgence Nv.1
Accréditations: -
https://enjoyyourcrime.forumgaming.fr/t1148-dossier-yeva-al-saad
Yeva al-Saade25 ansFemme cisIrakiennePansexuelleAgent à VorkutlagV / VixxenSpetsnaz99% Le Juge + 1% le DestructeurTuer JayeT’étais pas comme ça avant. Parfois, la voix d’Accel se fait entendre dans ta petite tête. Il a raison, car avant t’étais pleine de vie malgré ce que t’as vécu. T’étais pas la dernière pour proposer des farces à faire à l’orphelinat, tu ne manquais pas une occasion de faire rire les autres.

C’était avant, tout ça. Avant qu’Accel ne devienne qu’une voix dans ta tête. Quelque chose s’est brisé en toi ce jour-là, impossible que reste la Vixxen qu’ils avaient toujours connu. Tu n’est plus qu’une coquille vide, du moins tu aimerais que les émotions et les sentiments n’existent plus pour toi. Tu serais presque apathique émotionnellement si tu n’étais pas motivée par la vengeance. Finalement, y'a que ça qui te motive, qui te garde en vie et dans la douleur. Cela se traduit par un manque total de réaction sur ton visage, parfois figé dans une expression irritée ou complètement neutre. En réalité, tu caches tes émotions du mieux que tu peux, bien que tes attributs animaux parlent à ta place.

Tes collègues et rares connaissances te décrivent comme quelqu’un de taciturne, tu ne parles jamais et n'exprimes que très rarement tes opinions, tes idées, tes envies ou même tes émotions. T’es pas fan des papotages, tes réponses sont courtes et concises. Quand on te demande comment tu vas, tu réponds toujours que ça va. Ils n’ont pas besoin d’en savoir plus sur toi, et tu sais pertinemment que tout le monde s’en fout de comment tu te sens. Tu préfères les actes aux paroles, car tu as du mal à t’exprimer, bien que tu mettes ça sur le dos d’un désintéressement pour les relations humaines.

Tu es d’ailleurs méfiante des autres, tu as été trahi une fois et cela te suffit pour ne plus être naïve. Tu ne laisses plus la place aux autres dans ta vie, car tu ne veux plus souffrir, tu ne veux pas perdre ton temps à t’investir dans des relations qui, au final, auraient plus de chance de s’auto-détruire que de t’offrir quelque chose de bénéfique en retour. Tu as du mal à identifier le type de relation que tu entretiens avec les autres, tes collègues restent des personnes avec qui tu travailles et tes connaissances sont justes des personnes que tu croises régulièrement. Tu n’as pas besoin d’amis/es car tu les soupçonnerais à chaque instant d’être avec lui

Tu te contentes de faire ton travail et de suivre les ordres, tu serais presque quelqu’un d'intègre si ton sens moral n’était pas motivé par la vengeance. Tu ne questionnes pas tes supérieurs tant qu’on ne marche pas sur tes plates-bandes. Tant que tu peux poursuivre sagement ton enquête pour retrouver ce fils de chacal et lui faire un troisième trou pour respirer.

Ta frustration, tu la passes sur les prisonniers de Vorkoutlag. Si tu as appris des meilleurs agents pour faire parler ces chiens, tu te découvres une fascination pour la torture. Ceux qui jouent les plus forts en prétextant ne rien sentir te font jubiler intérieurement, car cela signifie que tu peux monter d’un cran dans tes supplices. Tu te renseignes activement sur les méthodes, des plus étranges au plus douloureuses. Tu te surprends parfois à imaginer Jaye à la place de ces types et tu prends un malin plaisir à tester les méthodes à la fois cruelles mais non-létales pour garder tes proies en vie. Après tout, on n’obtient pas toujours ce qu’on veut du premier coup.

Tu as une affection particulières pour les armes blanches et plus particulièrement celles dotées de lames. Tu gardes toujours l’opinel d’Accel sur toi, celui dont tu te servais pour marquer ton corps de mémentos sanguinolents sur tes bras ou tes jambes. Tu le gardes au cas où tu croiserais Jaye et que tu n’aurais aucun autre moyen que de le tuer. Tu ne l’utilises plus pour te faire du mal, mais tu le gardes sur toi pour ne pas oublier ta promesse.

Tu n'aspires à rien d’autre qu’à te venger, tu as noyé Vixxen il y a bien longtemps, pourtant il reste toujours des traces d’elle au fond de toi. Tu n’es pas devenu égoïste, mais ta générosité est motivé par un simple "Je n’en ai pas besoin, mais peut-être que toi oui"

Bien que pour le moment, tu souhaites tuer un homme, tu n’hésiteras pas à te sacrifier pour les autres. Tu sais qu’au fond de toi, tu mérites aussi la mort, car c’est de ta faute si Accel est mort et que Jaye est en liberté. Mais tu ne t’autorises pas à mourir tant que tu n’auras pas tué Jaye avant. Tu n’es pas méchante pour le plaisir d’être méchante, tu n’as juste aucun intérêt pour les autres s’il est encore en vie. Tu restes loyale à tes camarades et collègues, tu ne les laisseras jamais tomber en mission. Par contre, tu ne fraterniseras pas avec eux après le travail ou tu iras en traînant les pieds, montrant toujours cette façade sans sentiment.

Ta foi a été érodé de bien des manières, à tel point que tu ne pratiques plus l’islam. Par principe, tu ne bois pas d’alcool car cela te désinhibe beaucoup trop et tu sais pertinemment que tu ne tiens pas l’alcool. Tu pratiques parfois des périodes de jeûne pour te purifier, sans vraiment rattacher cela au ramadan, car tu ne pries pas. Ton rythme de vie est trop décadent pour que tu prennes sérieusement les religions, quelle qu'elle soit. Tu n’hésites pas à parsemer ton mode de vie avec des petites choses qui t'apportent de l’équilibre et de l’ordre, bien loin du chaos que tu as pu connaître dans ta jeunesse.
T’as jamais été très grande. De toute ta fratrie tu resteras toujours la plus petite, même à côté de tes petites sœurs, dommage qu’elles ne soient pas là pour te comparer à elle. Tu fais un mètre cinquante-quatre, un peu en-dessous de la taille moyenne d’une femme irakienne. Ton corps est loin d’être chétif, tu es même plutôt bien en chair, tu pèses aux alentours de soixante-dix kilos, un peu plus quand la période hivernale approche et que tes instincts te poussent à faire des réserves. Ton ventre n’est pas plat ou musclé comme pourrait l’être celui d’un soldat entraîné, mais cela ne veut pas dire que tu manques de force ou d’endurance. Tes cuisses et ton fessier, bien que dodus, sont travaillés pour courir et sauter aussi haut que tu le peux avec tes jambes courtes. Ta petite taille n’est pas la seule chose que les gens remarquent chez toi, ta poitrine attire les regards, bien malgré toi. Que tu le veuilles ou non, tu en feras loucher plus d’un sur tes seins.

Ta peau n’est pas parfaite, surtout dans sa carnation. Elle n’est pas d’un blanc parfait, ni totalement mate, tirant vers l’olive alors que tu traînes un teint blafard, ayant perdu son éclat, car tu n’en prends pas soin. Le lait d'ânesse n’effacera jamais les scarifications que tu as sur le haut des cuisses ou au niveau des poignets. Tu évites soigneusement de montrer ces parties de ton corps à qui que ce soit, tu ne veux pas qu’on te pose des questions ou qu’on prenne pitié de toi. Tu ne peux même pas dire que ce sont des blessures de combat, car les lignes sont bien trop parfaites et regroupées pour être des simples coups du sort. D’ailleurs, ce n’est pas la seule chose que tu as infligée à ton corps par le passé. Bien que tu qualifies ça d’erreur de jeunesse, tu as décidé de percer tes deux mamelons pour les décorer de divers bijoux selon les situations et tes envies. Tu n’es pas très coquette, alors tu gardes constamment la barre avec les deux sphères métalliques de chaque côté. Tu ne t’es pas arrêté là non plus, car ton oreille gauche est aussi percée de deux anneaux en métal noir. Parfois, tu songes à contacter des artistes dans l’univers du body modification et marquer ton corps d’une scarification beaucoup plus symbolique que des traits.

Tu es brune avec des mèches blanches dans ta tignasse lisse mais épaisse, certainement dû au stress. Tu ne te prends pas la tête pour te coiffer, une queue-de-cheval suffit pour contenir ta masse de cheveux, deux mèches encadrant ton visage rond. Tes yeux passeraient presque inaperçu s’il n’avait pas cette couleur ambrée très claire. D’ailleurs, tu traînes sous tes yeux le résultat de tes nuits d’insomnies et de cauchemars, des valises de fatigue que tu ne prends pas la peine de cacher sous du maquillage. Tu ne te maquilles pas d’ailleurs, car tu ne sors que pour faire le minimum à l’extérieur, dans la vie civile.

Tu n’es pas une fashionista et tu te contentes parfois des fringues de l’armée. Ta palette de couleur ne va pas plus loin que blanc, noir et kaki. Personne ne te verra porter quelque chose de colorer. Tu préfères les vêtements fonctionnels à des vêtements encombrants. Tu es toujours prête, peu importe à quoi tu es prête, mais tu l’es. Le seul accessoire que tu t'imposes est une paire de gants pour couvrir tes mains et tes poignets, peu importe leur matière ou leur couleur.

Tu as d’autant plus de mal à trouver des vêtements qui te conviennent à cause de ta taille et de ta poitrine, mais à cela s’ajoute le mutagène Kemonomimi qui te rend la vie pénible. Il ne faut pas être un zoologiste hors du commun pour remarquer que tu as les mêmes attributs qu’un raton laveur. Tu ne sais pas trop comment aborder cette mutation. Impossible de cacher tes petites oreilles brunes poilues qui se dressent sur ton crâne, les poils blancs les font ressortir en contraste avec tes cheveux bruns. Mais n’oublions pas ta queue ! Que ce serait un raton-laveur sans sa queue touffue, longue et rayée en alternant deux couleurs ?! Tu dois à présent accommoder tes pantalons en faisant un trou dans le bas de ton dos pour pouvoir glisser ce nouvel appendice. Tu as encore du mal à la maîtriser, un peu comme une partie externe à toi qui réagit avec honnêteté avec tes sentiments malgré ton visage fermé, en permanence fatigué.
2003Ladies & gentlemen, we got him.Même terré dans un tunnel, les américains avaient sorti Saddam Hussein de son trou. Cette arrestation marque le début des attaques et des attentats incessants dans ce pays en perpétuel conflit, ce pays qui est ton berceau : l’Irak.2006ذكرى سنويةT’as pas choisi le meilleur jour pour naître. Le 11 Septembre marque un terrible anniversaire pour le monde. Pour ta mère, c’était presque le plus beau jour de sa vie. Le troisième plus beau jour de sa vie, exactement, car tu es son second bébé. Bien que tes parents auraient voulu un autre garçon, pour que ta vie ne soit pas difficile, pas aussi difficile que celle de ta mère ou tes tantes…

Toi qui es née en Irak, tu seras habituée aux blagues sur ton potentiel de terroriste autant que celles sur ton anniversaire. On te le fera régulièrement la blague, bien que cinq ans séparent ta naissance de la chute des tours jumelles.

Ton prénom, tu le dois à la meilleure amie de ta mère. Yeva était une femme forte, malgré cette époque où les femmes n’avaient pas de liberté, pourtant elle tenait sa boutique fièrement. L’histoire de cette femme, tu ne la connaîtras jamais, ta mère s’en veut de t’avoir donné son nom, car deux mois après ta naissance, son épicerie explosera dans un attentat terroriste.

Yeva restera un joli prénom pour toi.
2011الحريه ؟Malgré le climat tendu et les attaques terroristes incessantes, tu vis tes premières années avec l’insouciance d’un enfant de ton âge.

Tu découvres ta famille. Ton papa, Zaaid, est un professeur à l’université. Il tente tant bien que mal d’aider son pays en instruisant des hommes, mais aussi des femmes pour ne pas sombrer dans l’ignorance et la bêtise, ce qui fait de lui une cible parfaite pour les menaces de mort, mais aussi d’enlèvement.

Ta maman, Arwa, fait de son mieux pour t’éduquer tout en s’occupant de tes deux petites sœurs, des jumelles nées quatre ans après ton arrivée. Tu vas à l’école pour apprendre les bases pour apprendre à lire, écrire et compter.

C’est surtout ton grand frère, Ismad, de trois ans ton aîné, qui s’occupe de toi. Il t’emmène courir dans les rues, jouer à cache-cache entre les carcasses encore fumantes des voitures, mais surtout il t’a bercé toutes ces années en couvrant tes petites oreilles avec ses mains pour que tu n'entendes pas les bombardements.

Tu envies tes petites soeurs, Faraah et Fatimah, qui s’accaparent toute l’attention de tes parents.

Cette année marque le retrait des forces armées américaines, tu ne sais pas qui est les méchants dans cette histoire, tu n’as que 5 ans après tout, mais beaucoup de gens fêtent le retrait des envahisseurs. Tu ressens toutefois l’angoisse de ton père et la peur de ton père. Qu’allaient-ils devenir sans le soutien américain ?!

La violence ne fait qu’augmenter dans ton pays.
2013دورة العنفLes attaques terroristes se suivent et se ressemblent. Tu dois souvent déménager, changer d’abris et de refuges.

Ton père ne travaille plus, ta mère pleure régulièrement. Tu fais de ton mieux pour être une grande sœur exemplaire avec tes cadettes, comme ton grand frère l’avait fait avant. Mais ce n’est pas facile de retenir tes larmes quand tu vois toute ta famille pleurer.

Au moins, vous êtes tous ensembles.

Tu as perdu des oncles et des tantes, mais aussi des petits ami/es avec qui tu jouais dans la poussière des bâtiments éventrés.

Cela devenait difficile de sortir, ta mère ne vous laissait plus sortir, elle avait peur que vous soyez prise pour cible.

Surtout toi et tes petites sœurs. Les enlèvements d’enfants étaient courants, si vos parents ne vous vendaient pas avant, pour nourrir le reste de votre famille. Tu te disais que si ce jour arrivait, tu ferais tout pour prendre la place Fatimah et Faraah. Tu aimerais que tout ça s’arrête, tu aimerais revoir le sourire de ta mère plutôt que son visage triste et fatigué.

En voyant le chaos en Irak, l’Amérique décide d’intervenir à nouveau dans ton pays. Ce qu’il en reste du moins, déchiré par les multiples conflits. Tu ne sais pas si tu dois te réjouir de leur arrivée, tu n’y comprends rien à la guerre, ce sont des histoires d’adultes qui ne te concernent pas après tout.

Sauf quand ton père quitte le foyer pour aller se battre. Comme ta mère, ton frère et tes sœurs, tu as pleuré pour qu’il reste, mais Zaaid ne pouvait pas rester les bras croisés plus longtemps. Il allait se battre pour son pays et donner un avenir radieux à ses enfants.
2018ضياعTu vis chaque jour dans l’angoisse de perdre un membre de ta famille, mais au moins ton père était de retour au foyer, avec une jambe en moins. Au moins, il est là, avec ta mère, ton frère et tes deux petites sœurs. Depuis l’année dernière, il était là. Il ruminait, pleurait parfois son membre amputé. Il disait à Ismad qu’il était bien trop jeune pour rejoindre les soldats de la liberté. Il n’a que 15 ans, il ne peut pas prendre la place de son frère ainsi.

Tu pensais que ta date d’anniversaire était la pire, mais ça, c’était avant cette année. Les Etats-Unis sont rayés de la carte, c’est ce que ton frère t’a dit alors que le reste de ta famille panique. Ils n’étaient pas les seuls à paniquer, car à l’extérieur des quatre murs en pierre, c’était l'occasion rêvée pour les ennemis de la liberté d’attaquer.

Ton refuge est pris d’assaut par une milice quelconque, armée jusqu’aux dents. Ils tirent et brûlent les tentes alors que vous fuyez le camp avec l’aide des soldats humanitaires. Un mouvement de foule alors que tu serres fort la main de ta mère. Ton frère aidait ton père à se déplacer en clopinant vers un lieu sûr, ta mère tenait fermement ta main alors que tes deux sœurs étaient liées par une corde autour de la taille. Astucieux, mais elle aurait dû faire la même chose pour toi, car dans ce mouvement de foule, ta main glisse de la sienne.

Tout s’enchaîne vite par la suite. Ta mère hurle ton prénom dans la foule alors que tu es happé dans le sens opposé, tu la perds rapidement de vue, mais tu entends toujours sa voix. Ton corps fragile tente de remonter le courant, mais c’est impossible.

Une explosion. Tes oreilles sifflent. Tu n’entends plus la voix qui appelle ton prénom. Tu es désorienté et finalement, un agent humanitaire t’attrape par le bras pour te faire grimper dans un camion. Tu pleures tout ce que tu sais. Tu cherches parmi les gens entassés dans le camion si ta mère est là, ou même ton père. Quelqu’un.

Personne.
2021СемейныйSur ton dossier, ton prénom est inscrit, mais tu refuses de répondre à ce nom. Maintenant, tu t’appelles Vixxen et pas autrement.

T’as été trimballé de refuge en refuge, perdant tout espoir de retrouver ta famille, ne serait-ce qu’un membre éloigné. Tu demandais toujours si ta maman ou ton frère était là, mais on te répondait toujours par la négative.

Tu as perdu ta foi pendant ces trois ans. Tu n’as ni le temps, ni l’envie de faire tes prières. Retrouver ta famille occupe tes pensées bien plus que d’honorer un dieu qui t’envoie des épreuves en permanence pour tester tes convictions.

Tu ne sais pas trop comment tu as atterri là, dans cet orphelinat, mais c’est là que tu as trouvé ta nouvelle famille. Accel et Jaye. Chacun avait sa petite histoire tragique à raconter. Les parents de Jaye ont été transformés en gruyère suite à une attaque armée, sous ses yeux, en plein jour. Accel avait été abandonné par ses parents, certainement pour des raisons politiques. Tout comme toi, en fin de compte.

Tu t’es vite attachée à ses deux garçons, bien que les autres enfants de l’orphelinat avaient des histoires différentes et similaires à la fois. Pourtant, c’est avec eux que tu passais tes nuits à refaire le monde, à détester le système qui t’a enfermé ici. Ce même système qui t’a permis de créer ta propre famille avec Accel et Jaye. Tu refaisais le monde avec eux, les idéaux un peu trop pacifistes d’Accel contrebalancent la soif de chaos de Jaye et toi, tu es entre deux. Tu veux un monde meilleur, comme Accel, mais tu sais pertinemment que le monde ne changera pas si vous ne faites que discuter et des protestations. Tu n’as connu que la violence et tu sais pertinemment que rien ne change sans action…

D’abord, il fallait quitter l’orphelinat pour vivre librement. Accel vous réveille dans la nuit pour quitter l’orphelinat en trombe alors que le bâtiment est en proie aux flammes. Tu finis par conclure qu’il était responsable du feu accidentel, même si Jaye ne fait pas de commentaire là-dessus… Tu n’allais pas te plaindre, car cela vous permet de fuir l’orphelinat et de faire votre propre vie.

Tu as dû survivre avec eux, en faisant des petits vols pour nourrir la petite famille que vous étiez, car à présent, vous portez le même nom : Strougatski. Avec vos paumes ensanglantées, vous vous faites une promesse. Avec la folie bureaucratique et quelques histoires farfelues, vous arrivez à changer vos noms pour adopter le même.

Votre dynamique de famille était étrange. Accel avait développé des sentiments pour toi, capable de se sacrifier pour te rendre heureuse. Jaye était distant, comme désintéressée par cette notion d’amour. Et toi, tu faisais de ton mieux pour apporter la même dose d’amour aux deux hommes, car tu savais que tu étais tout pour Accel, mais qu’à vous deux, vous étiez la seule source de réconfort pour Jaye, la seule raison pour laquelle il voulait mener à bien son plan.

Tu es d’ailleurs celle qui l’avait le plus soutenu dans sa quête. Certainement pour ça que tu ne lui pardonnerais jamais, car c’est de ta faute finalement.
2023ВзрывTu coupes le moteur et éteins les phares du véhicule. Tu n’as pas encore l’âge pour avoir le permis, mais Accel t’a appris à conduire. Au début, il était vraiment contre l’idée de s’en prendre à des objets aussi symboliques que des urnes de vote ou même le bâtiment où ces derniers étaient stockés, mais t’avais vraiment pas le choix. Tu voyais bien que quelque chose bouffait Jaye de l’intérieur, peut-être que ce sabotage permettrait à Jaye de se calmer, de reconsidérer ses actions, de ne pas rester dans l’inaction, sans pour autant devenir ennemi public numéro un en une nuit.

Tu ajustes tes gants, avant de filer dans la nuit pour t’occuper de l’entrepôt qu’on t’avait attribué. Une fois la charge posée, avec la même discrétion, tu retournes à la voiture et tu attends. Dans la nuit noire, tu observes les étoiles, ton cœur cogne dans ta poitrine, mais c’est normal, la situation est tendue après tout. Que se passerait-il si l’un de tes frères de cœur se faisait prendre la main dans le sac ? Prison ? Exécution ? Tu t’enfonces dans le siège conducteur, même si tu te tiens prête à démarrer quand tes compagnons reviendraient…

Tu entends une première explosion et tu souris, tu regardes par la fenêtre de la voiture, observant la lumière provoquée par les détonations. Une seconde. Une troisième. Parfait. Tout se déroule parfaitement–...

Une quatrième explosion. Tu te décomposes, c’était pas prévu ça ?! D’où ça sort ?! Tu paniques, tu ouvres la porte de la voiture pour courir vers ton point d’observation, bien plus haut que là où tu avais garé la bagnole. Et tu regardes. Un truc n’allait pas, Jaye n’avait pas suivi le plan à la lettre, pire encore, il avait ajouté un quatrième explosif ?! Tu paniques, tu sens ton corps s’alléger et l’angoisse former une boule dans ta gorge alors que l’ambassade s’écroule. Qui d’autre que Jaye aurait pu faire ça, certainement pas toi ou Accel, bien trop doux pour provoquer ainsi les autorités. Tu tournes ta tête pour regarder de l’autre côté du lac, espérant voir tes frères, mais… tu ne vois rien. Quelque chose n’allait pas.

Tu dévales la pente de la butée, tu tombes dans la boue, mais tu t’en fiches. Quelque chose n’allait pas. Ton cerveau n’arrête pas de marteler cette idée, alors que tu cours. Tu as cette sensation d’effroi, comme quand ta main a lâché celle de ta mère.

Trop tard.

Tu es arrivé bien trop tard de l’autre côté du lac. Tu vois le corps d’Accel qui flotte à la surface du lac. Ton cœur s’affole alors que tu t’enfonces dans l’eau glacée du lac pour récupérer son corps. Tes mains tremblent de froid, mais aussi à cause du sentiment étrange qui monte dans ta gorge. Tu es muette tout du long, avant que tu ne retournes Accel sur le dos. Tu vois la plaie dans la gorge, remplacée par l’eau croupie du lac. Tes doigts se serrent autour des bras inertes du ténébreux, tes yeux s’embrument de larmes alors qu’enfin, ta gorge laisse éclater ta colère. Un hurlement qui résonne dans la nuit, qui passe inaperçu avec les explosions et les sirènes des pompiers.

Tu tires le cadavre vers la rive, tu te laisses tomber à genoux à côté du corps de l’homme que tu aimes. Aimais. Tu hyperventiles, frigorifiée par la météo peu clémente, tu trembles autant de rage que d’incompréhension. Ton regard saute entre le corps sans vie d’Accel, dans l’espoir qu’il se réveille, et l’autre côté de la rive. Où était ce fils de pute ? C’était Jaye, personne d’autre n'aurait pu faire ça à part Jaye. Alors que les larmes roulent sur tes joues, tu ris. Forcément que c’était Jaye, qui d’autre aurait pu égorger son frère d’une telle manière si ce n’est pas Jaye ?! Tu ne sais pas quoi faire, finalement, tu tournes la tête vers Accel, et tu lui demandes. Tu lui demandes ce que tu dois faire. Tu avais encore perdu ta famille, encore. Et t’avais rien pu faire pour éviter ça. Et c’est de ta faute, aussi. C’est de ta faute si Accel est mort. Si Jaye l’a tuée, c’est ta faute. Si tu n’avais pas encouragé cette ordure.

Tu renifles et souffles pour tenter de te calmer, mais rien n’y fait. Tu étires tes jambes et tires le corps d’Accel vers toi, posant la tête de l’homme sur tes cuisses. Tu retires tes gants et caresse le front humide de ton amant. Lentement, ta main se perd dans ses cheveux alors que tu fredonnes à nouveau cette stupide chanson que ton frère avait inventée de toute pièce dans l’espoir de te faire oublier les sifflements des bombes et leurs explosions. Tu balances le haut de ton corps d’avant en arrière. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’on te trouve ici. Ou que tu meurs de froid. Tu commences à délirer.

Tu vas le retrouver. Tu vas lui faire la même chose. C’est ce que tu murmures au cadavre alors que tu te penches sur lui pour embrasser son front. Sa peau froide ne te rebute aucunement, peut-être que tes lèvres gercées, mais chaudes pourraient lui insuffler la vie à nouveau ?! Tu lui pleures dessus. Tu lui promets. Tu vas le trouver. Tu vas l’égorger aussi. Tu vas venger Accel. Tu vas aussi te venger, car Jaye était un traître. Tu n’avais pas besoin de savoir pourquoi il avait tué son frère, à quoi bon ? Tu vas le tuer. Tu sens la main froide d’Accel caresser ta nuque alors que tu lui souffles que tu vas le tuer.

Tu vas le tuer avec la même lame qui a égorgé ton frère.
2024الالتحاق بالحربT’as dû faire profil bas ensuite. Tu as passé des nuits à pleurer et marquer ton corps pour ne pas oublier que c’est ta faute, attendant ta majorité pour rejoindre l’armée. T’as changé de nom, tu as repris ton nom de jeune fille, al-Saade. Hors de question que tu gardes son nom. Tu n’es pas comme lui et tu vas l’arrêter.

Tu rejoins donc l’armée pour être formé correctement, car tu pars en guerre contre un taré. Un taré qui vit de ses idéaux et d’attentats. D’ailleurs, depuis cette nuit, tu n’arrêtes pas de penser à Jaye. Où s’était-il barré ?! Était-il aussi terré dans un tunnel comme l’autre rat ?! À chaque pensée que tu avais de lui, venait rapidement celle d’Accel, la gorge ouverte.

Mentalement, ça va pas. Tu fais des cauchemars incessants. Quand tu ne rêvais pas de ta vengeance, c’était Accel qui venait te perturber dans ton sommeil pour te rappeler que c’était ta faute. Ou bien te conforter dans ton plan de vengeance. Tu ne questionnes à aucun moment ton jugement. Tu allais te venger, tu étais sûre de ça. Tu allais trouver ce fils de pute, mais avant ça, tu devais te retrouver physiquement et mentalement.

L’armée russe te met à rude épreuve pendant ta formation, mais tu apprends les bases. Tu sais utiliser une arme à feu, mais tu as un amour obsessionnel avec les lames. Tu excelles dans le combat au corps-à-corps, enfin tu peux mieux exprimer ta rage dans ce genre de danse plutôt que de vider un chargeur. Les engins de guerre, c'est pas ton truc non plus.

Tu ne te mélanges pas aux autres, tu les vois comme des collègues, pas plus. T’as tiré un trait sur les relations humaines depuis que tu as perdu ta seconde famille. À quoi bon perdre du temps et de l’énergie pour nouer des liens si pour finalement tout perdre.

Quand l’anniversaire de l’attentat de l’ambassade arrive, tu n’hésites pas à faire danser la lame de l’opinel sur ton bras, pour ne pas oublier que c’est ta faute. Ce n’est pas des tendances suicidaires qui l'animent dans ces moments-là, non. Il s’agit d’un rituel pour ne pas oublier que c’est ta faute. Tu passes tes permissions dans un appartement minable et tu cherches à retrouver Jaye.

Tu sais qu’il n’allait pas s’arrêter là, qu’à une ambassade et vingt-neuf victimes. Tu as commencé à compter.
2025Нью ЮнайтедT’étais stupide à l’époque, comment tu aurais pu penser que l’armée pouvait t’aider à arrêter un terroriste. Tu ne voulais pas non plus rentrer dans la police, car tu sais que les frontières n’ont aucune signification pour Jaye. Tu voulais pas non plus passer pour une folle car tu penses savoir l’identité d’un terroriste. Tu n’avais aucune preuve, en plus, hormis te rendre coupable du premier attentat d’une longue série. Personne n’avait fait le rapprochement entre toi et cet attentat, et c’était tant mieux. Elle pouvait toujours nier, et dire qu’elle était sous l’influence des deux autres hommes dans sa vie. Tu avais beaucoup pensé à ça, aux conséquences de ton acte sans les subir, ou que ces derniers ne te pourchassent. Tu t’en foutais des innocents morts dans l’explosion, car ce qui compte le plus à tes yeux à présent, c’est de te venger et de venger la mort d’Accel.

Toi qui as pendant longtemps détesté les institutions et les représentants de la loi, tu t’es pourtant tourné vers eux après la mort d’Accel. Tu étais toujours qu’un numéro pour eux. Un matricule dans l’armée, et finalement un bon petit soldat. Tu ne voulais plus t’associer moralement à Jaye. À quoi bon changer les choses si ta petite famille n’existait plus ?! Autant rejoindre l’ennemi pour mettre fin à la folie meurtrière de Jaye.

Tu rejoins les Spetsnaz, motivée uniquement par la vengeance. Bien sûr, tu te gardes bien de dévoiler tes véritables intentions aux recruteurs. Tu es jeune et motivée, tu veux rendre ce monde meilleur ! C’est ce que tu dis, en souriant à pleine dent alors que tu repenses à tes petites sœurs, à ton grand-frère. Mais tu penses surtout à la Yeva du passé, celle que tu as noyé dans le lac après avoir pris ta décision. Ils ont quand même enquêter sur toi, pour savoir ce que tu avais fait après avoir mystérieusement disparu de l’orphelinat, et tu tenta maladroitement de dire que tu voulais vivre par toi-même jusqu’à rejoindre l’armée.
dateСтражPour toi, ce job de gardienne à Vorkutlag était une belle occasion pour mener ta petite enquête en parallèle. Tu profites de tes jours de repos pour retrouver la trace de Jaye d’une manière ou d’une autre. Tu observes les divers attentats commis par BodyCount et tu serres les dents. Tu ne fais pas tout de suite le rapprochement, car ta vision est troublée par ta soif de vengeance.

Tu n’hésites pas à aider les Spetsnaz dans leur cause en participant à diverses interventions, c’était un moyen supplémentaire de briller aux yeux de tes supérieurs et montrer ta bonne foi. C’est d’ailleurs à cette période que tu décides de te faire plaisir. Tu gardes toujours l’opinel d’Accel sur toi, mais ton arme fétiche reste un karambit. Tu ne sors jamais ton opinel, tu sais très bien à quoi il va servir, tu attends ce moment avec la plus grande impatience.

Un karambit que tu n’hésites pas à utiliser quand ton enquête te mène face à un homme, un extrémiste qui préparait un attentat. D’abord, tu le menaces, tu lui fais sentir ta lame contre sa gorge. Tu lui hurles que tu sais pour qui il bosse, mais l’homme ne semble pas connaître ce nom. Ou il nie avoir un quelconque lien avec BodyCount, ou même Jaye. Une perle de sang coule sur la lame alors que tu presses un peu plus ta lame. Il ment. Il ment. Il ment. Tu n’arrêtes pas de te dire ça alors que tu le traînes vers Vorkutlag. Tu justifies l’arrestation en montrant les preuves d’un attentat qui aurait dû avoir lieu, avec des liens avec Crime.net.

À ta grande surprise, il n’en fallut pas plus pour convaincre tes supérieurs de ta montée en grade. Ou descendre, étant donné que tu découvres un tout nouvel étage de la prison russe.
2030ثأرTu poses une mallette sur une table. Tu observes un instant la pièce autour de toi, en remarquant que cette dernière n’a pas été nettoyée depuis un moment. Pourquoi le serait-elle, ce n’est pas une salle d’opération ici. L’homme au milieu est nu comme un ver, attaché à une vieille chaise en métal, très peu confortable. Tes doigts gantés glissent sur la mallette pour ouvrir les loquets. Tu as lu son dossier et tu penses que tu peux lui soutirer des informations. Des informations, tu peux en avoir de bien des manières, tes supérieurs auront ce qu’ils veulent. Toi, tu veux des informations bien précises, car tu as le pressentiment que ce gars a une connexion quelconque avec BodyCount.

Tu as rejoint l’unité spéciale de Vorkutlag sans te poser de question, car tu sais que c’est le meilleur pour retrouver la piste de Jaye. Tu es aussi persuadée que Jaye est tout bonnement BodyCount. Le tableau de liège que tu as dans ta chambre à New United le prouve, tu n’as pas arrêté d’enquêter sur ce terroriste nihiliste qu’est BodyCount. C’est par ses revendications qu’il s’est trahies. Très peu de terroristes ont ce genre d'idéaux, beaucoup défendent un drapeau, une religion, ou autre chose. Mais lui… Oh, tu t’en rappelles encore de ce nom. Les Sans-Drapeaux. C’était comme ça que Jaye voulait appeler le groupuscule. Tu avais ri, à l’époque, mais l’idée te plaisait. Maintenant, elle te donne envie de planter la lame de ton opinel dans le thorax de Jaye.

Tu ne vas pas te contenter de l’égorger quand tu croiseras sa route. Depuis que tu as rejoint les souterrains de Vorkutlag, tu as découvert mille et une façon de faire souffrir quelqu’un pour obtenir ce que tu voulais. Tu comptes bien utiliser ce savoir-faire pour obtenir du plaisir quand tu mettrais la main sur lui. Est-ce que tu l'amènerais ici pour t’occuper de lui ? Tu ne sais pas, tu as bien trop peur qu’on te retire ta proie de tes griffes. Tu angoisses à l’idée que quelqu’un le trouve avant toi et l’enferme. Tu n’es pas assez discrète dans les cibles que tu tortures, mais est-ce quelqu’un ferait le rapprochement ?!

Sous le voile de chaîne qui couvre ton masque, tu soupires. L’homme que tu viens de torturer ne t’a pas apporté ce que tu voulais, aucun lien avec BodyCount. Il t’a pourtant dit que le chef des Sans Drapeaux était un véritable fantôme. Personne ne l’a jamais vu. Mais tu ne restes persuadé que Jaye et ce BodyCount ne font qu’un. Tes preuves sont faibles, mais à tes yeux, elles montrent la culpabilité de Jaye.

C’est peut-être de ta faute si Accel est mort, mais ça sera certainement de ta faute si Jaye meurt.
2031الراكونAprès un détour au Japon pour une intervention, tu as été diagnostiqué comme étant porteuses de l’agent mutagène Kemonomimi. Tout avait commencé par des maux de tête insupportables, des douleurs dans le bas du dos et des fourmillements dans les mains. Tu ne sais pas ce que le mutagène pouvait faire à ton corps, mais en perdant la sensibilité de tes mains, tu paniques. Les douleurs se stoppent au bout de quelques jours, tu peux de nouveau sentir tes doigts correctement… Et dans la psyché, tu vois ton corps. Toujours le même, à l’exception d’oreilles rondes sur ton crâne et une énorme queue rayée et touffue. Tu ne le remarqueras pas tout de suite, mais tes ongles sont bien plus durs malgré ta fatigue et tes diverses carences. Tu découvres aussi que tes canines humaines ont été remplacées par des canines bien plus longues et animales.
Crime.net
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